Le football américain, LE sport roi aux U.S.A, a connu à l’été 2016 un séisme qui a ébranlé la National Football League comme rarement auparavant. À l’origine de cet incident, le quarterback des 49ers de San Francisco : Colin Kaepernick.
Jeune, il découvre le sport, dans lequel il s’épanouit, mais également la discrimination et les difficultés à s’intégrer dans un environnement majoritairement blanc en étant métis. Une expérience qui le marquera tout au long de sa vie, et qui définira même sa carrière sportive.
Après plusieurs saisons passées à faire sa place de titulaire, Colin a déjà emmené son équipe de San Francisco en finale du SuperBowl, et est reconnu et respecté comme un des meilleurs à son poste.
Tout change en 2016, quand Georges Floyd est tué lors d’un contrôle de police. Le pays explose, les afro-américains, excédés par des décennies de violences policières, expriment leur colère à travers le mouvement Black Lives Matter. Kaepernick ne peut rester indifférent face à ces évènements, et décide lui aussi de prendre part à la lutte.
Avant chaque match, l’hymne américain résonne dans les stades de NFL, et tout le monde se lève pour le chanter la main sur le cœur. À l’été 2016, Colin choisit de poser le genou à terre, tête basse et poing levé. Hautement symbolique, ce geste est très mal vu par une partie (blanche) de la population. Mais pour beaucoup de ses pairs, c’est une source d’inspiration et un modèle à suivre, qui sera reproduit dans les stades de foot mais aussi dans d’autres sports majeurs américains. Soutenu par Obama, décrié par Trump, il fait énormément parler, même à l’international.
Les conséquences sont terribles pour sa carrière, aucune équipe ne veut le signer, et il ne rejouera plus. Avec ce geste, Colin Kaepernick aura sacrifié sa carrière, mais sera resté fidèle à ses convictions. Un homme exemplaire, qui aura inspiré une génération de sportifs à être plus que des athlètes.
Daniel Ayassou
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