Pudeur. 

Lorsqu’elle est un agrégat d’éducation, de codes sociaux, de culture, de croyances, et de crainte de la pensée de l’autre, la pudeur peut parfois mener aux regrets. C’est parce qu’elle est empreinte de peur, celle de pouvoir dire à ceux qu’on aime qu’on les aime, ou celle de déranger l’autre dans ses souffrances en les appuyant par le verbe, qu’elle fige les pensées qui ne deviendront jamais des mots, ou des actes. Comment dire clairement à son pote qu’on l’aime fort, comment dire à sa pote qu’elle tise trop, comment dire aux autres qu’on a mal ? La pudeur est un cocon dans lequel on se réfugie, loin du jugement, plus confortable, à l’abri des regards et des retours, et qui parfois endort. Et quand le réveil sonne, c’est la musique des regrets qui retentit.

Il y a la pudeur qu’on brave, aussi, celle qui nous sort de notre tranquillité, qui nous fait nous dépasser, et qui ouvre des portes sur un monde plus apaisé. Celle qui permet de mieux dormir. Et quand le réveil sonne, c’est la musique de l’équilibre qui retentit.

Mais la pudeur est aussi l’absence d’elle-même, sans conscience, qui sonne comme l’outrance ou la provocation, qui flirte avec l’indécence quand elle revêt des aspects matériels, qui plonge dans l’égocentrisme ou l’égoïsme le plus total, et qui n’empêche pas de dormir sur ses deux oreilles malgré le chaos. Et quand le réveil sonne, c’est la musique de l’autosatisfaction qui retentit.

Sans fausse pudeur, YOUSSOUPHA se livre pour SKUUURT dans ce nouveau numéro. Déclarations, erreurs, analyses, et projets. Une plume et des mots au service de l’Amour Suprême.

Scolti @scolti_g


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