Le SKATEBOARD, un sport qui se glisse durablement dans le programme olympique

25 juillet 2021, Urban Sports Park, Ariake, Tokyo. Pour la première fois, des riders et rideuses s’élancent pour concourir dans le cadre des Jeux Olympiques. D’abord sport additionnel, la discipline se pérennise en entrant dans la liste des sports officiels en vue des Jeux de Los Angeles, en 2028. Une discipline jeune (en témoigne l’âge des participants), spectaculaire, et dont la participation aux JO divise, du côté olympique (on s’y attendait), mais aussi du côté des grands noms de la discipline. Pour Pierre-André Senizergues, champion du monde de skateboard et légende du sport en France, l’esprit olympique ne colle pas avec celui du skate. Et en soit, il n’a pas forcément tort. Le skate véhicule une morale anti-conformiste, et encourage la créativité plus que la compétition. De plus, le titre olympique en skate est bien loin d’avoir la même valeur que les X Games par exemple. Malgré cela il faut quand même garder un œil positif sur cette nouvelle discipline : un passage aux JO, c’est une visibilité qui explose, un nombre de licenciés qui augmente et surtout plus de subventions débloquées pour aider au développement du sport. Une médaille olympique fait rayonner le pays, et donc le pays est susceptible de mettre plus de moyens pour aller chercher cette médaille. 

Et pour l’édition de 2024, Paris n’a pas fait les choses à moitié pour mettre en valeur la figure de proue des disciplines dites « urbaines ». Un immense skatepark place de la Concorde, avec la Tour Eiffel en fond. Comme à Tokyo, deux épreuves sont au programme. Pour le Park, les athlètes doivent réaliser à la suite des tricks sur un terrain fait de bowls et de courbes. Deux runs de 45 secondes pour la manche de qualification, et pour les meilleurs : deux runs supplémentaires pour la finale. Le street se déroule quasiment sur le même principe, avec en plus cinq figures à réaliser pour impressionner les juges, mais le terrain est différent, tout est mis en place pour que les athlètes se retrouvent dans des circonstances quasiment identiques à ce que la rue a à proposer : des rampes, des marches d’escaliers, des blocs… 

Et nos français dans tout ça ? On ne peut pas dire qu’ils aient brillé à Tokyo, et le fait d’être à domicile n’a malheureusement pas eu l’air d’aider nos riders et rideuses à faire mieux. Choux blanc à nouveau donc, mais l’espoir reste permis pour Los Angeles, car la benjamine de la délégation française pour ces Jeux, la rideuse Louise-Aina Taboulet, n’est âgée que de 14 ans ! 

D’ailleurs, le podium de Paris 2024 pour l’épreuve park femmes ne dépasse pas les 16 ans, et la championne olympique Arisa Trew n’est âgée que de 14 ans ! Une discipline jeune donc, pratiquée par des jeunes, et qui ne demande qu’à grandir dans la famille olympique. 

Dan, Septembre 2024


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