CHUCK D

Carlton Douglas Ridenhour (aka Chuck D) est né le 1er août 1960 à New York. La mort de Kennedy, de Malcolm X, la guerre du Vietnam, les Black Panthers, influencent son œuvre. À l’Adelphi University d’arts graphiques de Long Island, il crée ce célèbre logo : un Afro-américain dans le viseur d’un policier…Il monte avec Flavor Flav le groupe Spectrum City, collectif de DJs de radio avec Professor Griff et Terminator X. La « Security of the first world » (sécurité rapprochée) affine un concept, une vision…Chuck D commence à la radio WBAU en produisant ses propres morceaux, avec eux. Rick Rubin entend Public enemy number one (solo de Chuck D) et le signe 2 ans après, chez Def Jam. Spectrum city devient Public enemy.

Leur mindset : pouvoir et paix pour la condition noire, face à la corruption étatique et policière. Concept structuré qui fait flipper, élan de résistance notamment avec Fight the power, B.O du gros classique Do the right thing. Les lyrics diffèrent de l’ego trip traditionnel. En mode prise de position, le rap politique compensant l’apprentissage scolaire parfois incomplet. Une grande maturité chez un Chuck D qui fait vite figure d’ancien, car âgé de 26 ans quand sort Yo ! Bum rush the show (premier album). Spécialiste soul au sein du groupe de producteurs du crew, il insiste sur la réalisation collective du mix et du mastering, l’authenticité des imperfections sonores et l’ajustement de la prise de voix. Artistiquement, il va à l’encontre du souhait populaire pour convaincre un auditeur sceptique, par l’expérience de la scène. 

Chuck D, c’est une voix qui impose le respect, un visionnaire, la figure tutélaire du rap conscient. Son discours a élevé les gens, en premier lieu les noirs, puis les opprimés de manière générale.

Claude-Alix


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