Scolti : Salut YOUSSEF SWATT’S ! Bienvenue chez SKUUURT ! Alors je sais qu’on a du te poser la question un million de fois, mais j’aimerais savoir pourquoi « Swatt’s » ?
Youssef Swatt’s : Ça n’a pas vraiment de signification particulière, c’est juste qu’en gros, quand j’ai commencé le rap avec mes potes à 13 ans, je voulais poster mon premier freestyle sur YouTube, et du coup il me fallait un blaze. Et mes potes m’avaient envoyé une liste avec une vingtaine de blazes totalement aléatoires, j’ai choisi celui-là parce que je trouvais qu’il sonnait bien, mais ça n’avait pas vraiment de signification
S : Rien à voir avec des influences ricaines ?
Y.S : Non, rien à voir avec des influences ricaines, j’ai pas beaucoup été influencé par le rap ricain, j’ai écouté un petit peu les classiques et tout, mais j’ai écouté quand même quasiment 100% de rap en français.
S : Tu viens de Tournai, un voisin de Skuuurt donc, qui est de Lille. Je voulais savoir quelles similitudes et quelles différences il y a entre le rap de belge et le rap nordiste ?
Y.S : Je ne sais pas s’il y a une énorme différence. J’ai beaucoup traîné à Lille pour la musique, parce que j’étais beaucoup connecté avec La Chronik, et Beni aussi, qui est toujours un frérot et avec qui j’ai commencé la musique, avec qui on a fait plein de choses, qui lui était entre Lille et Tournai, et j’ai l’impression de faire partie de cette famille-là. Je ne vois pas d’énorme différence. En vrai, j’ai l’impression que c’est un peu la scène du Nord. On est un peu une grande famille.
S : Je trouve qu’il y a quelque chose de similaire, des choses qui se rapprochent, entre le rap belge et le rap nordiste, à savoir l’importance qu’on peut attacher au texte. Il y a une tradition du texte dans le Nord qu’on retrouve aussi en Belgique. T’es d’accord avec ça ?
Y.S : Ouais, complètement, à fond.
S : Il y a quelque chose de très instinctif et naturel à ne pas aller flirter avec des choses trop légères.
Y.S : On est tellement à côté qu’on s’influence beaucoup. Quand il y a des gros concerts de rap à Lille, tu vas avoir les gens de Tournai ou même d’ailleurs en Belgique qui vont venir. Quand il y a des gros concerts chez nous, t’as aussi beaucoup de public du Nord de la France qui vient chez nous. Donc en vrai, on a traîné sous les mêmes bannières.
S : Et concernant les textes légers ?
Y.S : Je pense que sur la question du texte, de la couleur de la musique, c’est dur de l’attacher à une région en particulier parce que je trouve que ce type de rap plus léger, on peut le retrouver partout. Un artiste comme Gradur, par exemple, était hyper proche de la couleur que pouvaient avoir des Kaaris, des Niska, ou des Booba. Au final, avec les réseaux sociaux, ça a créé des ponts qui sont un peu durs à palper, mais qui font que la musique voyage hyper vite. Les influences aussi. Donc, je trouve ça cool parce que ça amène une certaine richesse. Ça se mélange rapidement et ça crée des belles choses.

S : À quoi ressemble la vie à Tournai ? T’as grandi là-bas ?
Y.S : Ouais, j’ai grandi là-bas jusqu’à mes 18 ans. C’est une petite ville, vraiment à taille humaine. On peut vite tous se connaître. Quand tu croises quelqu’un, c’est sûr que t’as un ami d’un ami qu’il connaît, et en fait, ça va très vite. Et c’est ça que je trouve trop beau avec Tournai, comme je faisais de la musique déjà très jeune j’ai vite été vraiment soutenu par toute la ville qui était derrière moi, qui me poussait, qui me supportait, qui faisait tourner le son. Je le vois comme une très grande famille. Après, c’est une ville où il y a beaucoup de choses à faire culturellement, où il y a beaucoup d’artistes mais pas forcément beaucoup de moyens, il n’y a pas beaucoup de studios, il n’y a pas de salles de concerts. C’est une ville où quand même, on doit batailler, et où malheureusement, si tu veux réussir, il faut essayer d’en sortir presque, alors que ce n’est pas vraiment le but quand on vit quelque part, il faut pouvoir aussi juste se porter nous-mêmes. Mais en l’occurrence, c’est une ville où il y a encore beaucoup, beaucoup de choses à faire.
S : Et à quoi ressemble la vie à Tournai quand on est une famille d’immigrés algériens ?
Y.S : En gros, j’ai un grand-frère et une grande-sœur qui sont nés en Algérie. Quand ma famille est arrivée en Belgique, je suis né juste après. Je pense qu’il y a beaucoup de choses qui sont comparables quand t’es d’une famille d’immigrés. Peu importe d’où tu viens, en France ou en Belgique, je crois qu’on a plein de choses communes de cette double culture, d’avoir un peu parfois le cul entre deux chaises, d’être très attaché à la Belgique, à notre culture, mais aussi à l’Algérie. Parce que moi, en l’occurrence, je considère avoir vraiment la double nationalité, la double culture. C’est vraiment une double richesse. C’est trop bien. Franchement, c’était très cool. J’ai trop kiffé d’être à Tournai. Après ça, j’ai bougé. J’étais à Bruxelles pendant 8 ans quasiment. Et là, je viens fraîchement de bouger à Paris.
S : Pourquoi Bruxelles ? Pour y faire quoi ?
Y.S : Bruxelles, à la base, c’était pour faire des études de sciences politiques. J’ai laissé tomber. Puis j’ai testé la com’. J’ai laissé tomber. Puis après, j’ai repris des études de com’. Bref, c’est un peu désordonné. Mais en gros, j’ai fait des études de com’. Et après, j’ai bossé en agence pendant 5 ans.
S : Et niveau rap à Bruxelles ? T’as constitué ton réseau ?
Y.S : Il y a une très grosse scène musicale à BX. Il y a beaucoup de gens avec qui je bosse qui sont à Bruxelles, ou de Bruxelles. Donc, ça m’a quand même permis de constituer un gros réseau d’artistes. Mais c’était beaucoup de vie perso aussi. Il y a une grosse partie de mon entourage à Bruxelles, où c’était juste des potes avec qui je ne fais pas forcément du son. Juste, on vit une vie normale. On fait la fête et on kiffe nos moments de coloc. Notre vie étudiante, on va dire.
S : Mais rien à voir avec le lien artistique. Tu faisais ton chemin. Tu rappais à côté
Y.S : Oui, je rappais à côté. Mais y avait de tout, c’était les deux vies en même temps.
S : Et quand tu rappais à côté, c’était dans quel but ? Tu te fixais des objectifs ? Ou tu le faisais juste par passion ?
Y.S : Par passion, oui. Parce que forcément, je pense qu’il faut être passionné pour faire ça, pour consentir tous les sacrifices liés à l’exercice du métier d’artiste. En tout cas, d’essayer de déclencher tout ça. Mais moi, non, je ne le fais pas juste par passion. Après, ça dépend ce qu’on entend par passion. Mais en tout cas, je ne le voyais pas comme un passe-temps du mercredi après-midi et du week-end. C’était vraiment un truc où je voulais absolument accomplir des grandes choses et marquer un petit peu, à mon humble échelle, ma petite histoire et surtout pouvoir vivre de la musique, en faire mon métier.
S : Y avait des ambitions
Y.S : Ouais, franchement, depuis que je suis tout petit. J’ai même l’impression que j’étais beaucoup plus ambitieux quand j’avais 13-14 ans que je ne le suis maintenant parce que maintenant, je n’ai plus forcément la dalle comme à l’époque.
S : C’est problématique, ça ? Est-ce que ça peut t’amener vers des concessions, par exemple ? Ou faire des choses plus futiles ?
Y.S : En fait, ça dépend sous quel angle on prend la chose. À partir du moment où ta musique devient ton job, t’as des manières de fonctionner, t’as un rapport à la création qui peut parfois être un peu plus pro et qui du coup, te met plus de pression, tu fais les choses parfois peut-être moins spontanément et du coup, il y a moins des choses magiques qui peuvent se passer comme quand tu les fais de manière un peu inconsciente. Après, dans le même temps, c’est important d’avoir aussi une approche professionnelle parce que ça reste un métier, et ça reste un milieu qui n’est pas hyper sexy. On a tout un mythe de tous les artifices
S : Tout un fantasme
Y.S : Tout un fantasme exactement. On a beaucoup un fantasme de ce milieu-là, de l’industrie musicale, de ce métier, et c’est vrai que c’est un des plus beaux métiers du monde, je pense, de pouvoir faire de la musique, de la partager, d’en vivre, de faire des concerts.
S : Mais ça cravache et c’est dur
Y.S : Ouais, ça cravache et je pense qu’il faut une certaine rigueur pour tenir le coup sur la longueur et donc pour cette rigueur, il faut se professionnaliser et il faut avoir des équipes. Moi, j’ai la chance de ne pas être tout seul donc ça va, je peux quand même me concentrer sur l’artistique mais ça reste un endroit où il faut se concentrer.

S : Et là, tu débarques aux yeux du grand public avec un créneau qui n’était pas facile et évident, à savoir le Boom Bap. C’était quoi l’idée ? Rester fidèle à ce qui t’a bercé, rester fidèle à toi-même tout court ?
Y.S : En fait, le fait de défendre une musique qui est la mienne, c’est-à-dire, oui, une musique qu’on peut catégoriser comme Boom Bap ou à l’ancienne ou conscient, il y a mille appellations, je ne suis pas trop friand de toutes les appellations qu’on peut donner à la musique, mais je comprends qu’on le fasse. Le fait de le faire donc, en vrai, est sans aucune stratégie derrière, il n’y avait pas de but. Oui, je suis resté moi-même. Mais je ne l’ai pas fait pour que les gens se disent « Wahou, il est resté lui-même ». C’est juste que j’ai fait ce que je savais faire de mieux. Et c’est tout. En vrai, si je savais faire autre chose, des sons plus modernes, ou de la trap, des refrains auto-tunés, si c’était ça mon endroit de prédilection, alors je le ferais. Là, j’ai juste fait ce que je sais faire de mieux, c’est-à-dire, j’arrive, on me demande de montrer mes meilleurs coups, ben voilà, je montre mes meilleurs coups. Mais je ne le fais pas dans un but, ce n’est pas une stratégie, c’est une évidence. Tu montres ce que tu sais faire de mieux, il n’y a que comme ça que tu peux espérer marquer les esprits.
S : Je parlais du grand public, mais en vérité, t’as commencé à 13 ans, c’est quoi le démarrage ? L’écriture, avant le rap ?
Y.S : En fait, j’ai commencé à écouter du rap très jeune, à l’âge de 5, 6 ans. Je n’écoutais que ça, toute la journée, tout le temps, j’étais enfermé dans ma chambre, c’était le rap, le rap, le rap, il n’y avait rien d’autre qui me passionnait autant, à part la lecture, mais donc effectivement, il y avait la langue française, c’était au final le liant des deux, entre la littérature et le rap, et donc il y avait cet amour de la langue, et puis quand j’ai commencé à écrire pour de vrai, je l’ai fait par mimétisme, je l’ai fait comme les petits qui veulent jouer au foot parce qu’ils veulent ressembler à Zidane, et comme j’étais nul au foot, je voulais écrire soit pour ressembler à Soprano ou à Keny Arkana, soit pour ressembler à des auteurs que je lisais, comme Gilles Paris. D’ailleurs quand j’ai commencé, c’était d’abord des poèmes, des nouvelles, et puis ensuite je me suis mis à écrire des chansons
S : Qu’est-ce qui à un moment, t’as fait te prendre au sérieux dans ton parcours ?
Y.S : Le fait de me prendre au sérieux n’est pas venu de moi, c’est venu de mon entourage
S : Et des rencontres aussi peut-être ?
Y.S : Ouais, exactement, les rencontres et l’entourage. Parce qu’en gros, quand j’ai commencé à écrire, je traînais avec mes potes, c’était le moment où on commençait à traîner dans la ville, à faire nos premières soirées, nos premiers concerts, à squatter devant parce qu’on n’avait pas l’argent pour rentrer, donc on restait sur le parking, et on freestylait toute la nuit, et en fait c’est le moment où on avait une poignée d’artistes qui étaient là, en tout cas d’artistes en herbe, on était tous débutants, on venait, on rappait, et j’avais souvent ce truc qui me revenait, de gens qui me disaient « toi t’as un truc ». À force de l’entendre, de la bouche de plein de gens différents, de gens que je connaissais, ou de gens qui m’entendaient rapper, que je ne connaissais pas…
S : Tu t’es dit que t’étais peut-être bon ?
Y.S : Ouais, il y a beaucoup de gens qui me disaient, ah ouais, toi t’es bon, t’as un truc…
S : Mais toi tu te trouvais bon ?
Y.S : Ouais, je me trouvais bon. Franchement, je me suis toujours trouvé fort.
S : C’est important.
Y.S : C’est important. Enfin en même temps, je ne me posais pas tellement la question, je faisais les choses spontanément. Mais oui, comme j’écoute beaucoup de rap, et que je suis assez exigeant dans ce que j’écoute, même au-delà du rap, je suis un peu difficile, fait que moi, je fais de la musique que je peux écouter, et les chansons que j’écris, je les écoute, je les kiffe, et si je ne les kiffais pas, alors j’arrêterais.
S : Et dans cette envie de se prendre au sérieux, l’idée c’était de pouvoir atteindre des paliers qui étaient plus de l’ordre de Demi-Portion, Scred Connexion, Youssoupha ?
Y.S : En vrai, le truc que j’avais dans la tête parce que j’étais un ado, le cahier des charges que je me fixais était, OK, je suis né dans une ville qui s’appelle Tournai, je me regardais dans le miroir, ou bien je me regardais avec mes potes, et je me disais, un jour, je veux être le numéro 1, tu peux ramener toute la ville, si on balance une prod, je rappe mieux que tout le monde. Parce qu’il y a ce truc, dans le rap français
S : C’est la culture du kick

Y.S : Ouais, on a cet esprit de kick, de compèt’, de battle, de truc qui est grave sain, je trouve ça trop beau. Il y a ce truc de, on est entouré d’artistes qu’on aime humainement, par contre s’il y a une prod, il faut que je vous fume tous. Et tout le monde a cette mentale de quand c’est mon moment de rapper, quand on a une radio, quand on est dans la rue et qu’il y a une prod qui tourne et que t’as 40, 60, 80 personnes autour et que c’est ton moment, tu te mets la pression, tu te dis, eh, il faut que je les mette d’accord de ouf. J’avais cette mentale-là. Maintenant, je ne suis plus du tout dans cette optique-là. J’essaie de me mettre d’accord moi-même et c’est encore plus compliqué.
S : Pour l’instant, t’es sur une vague assez puissante qui t’a fait surfer jusqu’à la B.O de La Haine, le spectacle live. Tu pourrais me dire un mot sur le spectacle ?
Y.S : Alors, c’est une comédie musicale, que j’ai eu la chance de voir en avant-première à la Seine Musicale. Franchement, je me suis pris une claque. Il faut savoir que, j’ai eu l’honneur d’écrire une chanson pour le projet, la chanson éponyme « La Haine », et qui plus est, en featuring avec Clara Luciani, qui est un très grand nom de la chanson française, dont j’étais déjà fan avant. C’était trop beau. Mais malgré ça, quand je suis allé pour voir la comédie musicale, j’avais quand même cette appréhension de me dire que La Haine, c’est un classique de malade
S : Pas touche
Y.S : Exactement, pas touche à La Haine, c’est des oufs. Donc j’y suis allé en montrant les crocs et franchement, dès le début, je me suis pris une claque. C’est trop bien. En fait, c’est vraiment fidèle à l’esprit du film. Mais tout en gardant une certaine liberté, c’est une comédie musicale qui est pleine de happenings, mais je trouve qu’il y a à la fois toute la base de ce qu’on aime dans La Haine, de ce qui nous a fait aimer ce film, et en même temps un truc très nouveau, très frais qu’on n’aurait pas pu retrouver dans le film
S : Il y a une véritable expérience visuelle et sonore
Y.S : Ils ont réussi à créer quelque chose qui, selon moi, ne peut se vivre qu’en live
S : Je suis d’accord avec ça. Et la pression, on en parle ?
Y.S : Ouais, beaucoup de pression
S : Et tu dois prendre ta plume et t’y mettre. Comment tu sais que tu ne te loupes pas ? C’est là où il faut avoir confiance en soi
Y.S : En vrai, je sais que je ne me loupe pas parce que j’avais 2-3 personnes à qui j’ai fait écouter le titre quand je l’ai écrit, et notamment l’équipe de La Haine aussi. Et je comptais sur eux. J’étais en mode soit ils m’appellent, ils me disent c’est nul et je retourne au boulot, soit ils sont convaincus. À partir du moment où ils sont convaincus, let’s go. Mais de toute façon, moi, je leur enverrai un titre dont déjà moi, je suis content. Et au final, ça a été mon premier shot en vrai. Je n’ai fait qu’une version du texte, sans le retoucher. C’est juste le refrain qu’on a amené dans un second temps avec Clara. Mais après, la base, ça a été beaucoup de réflexion parce qu’en fait, quand ils m’appellent, ils sont sur la fin du projet et ils me rajoutent un peu en last minute sur le générique de fin de La Haine. Et en gros, ils me donnent aussi un petit peu l’esprit du titre. Donc, ce n’est pas non plus une commande où je dois parler de ça, ça et ça. Mais voilà, il y a quand même des choses, un contexte dont tu dois tenir compte quand t’écris le titre. Et donc, en fait, j’ai fait, je crois, 2 semaines où j’ai juste réfléchi. J’ai noté des choses, un bloc-notes entier, rempli de phrases clés, de réflexions, de machins. Puis après, j’étais au restaurant, je demandais aux gens, le film La Haine, ça t’inspire quoi ? Pour toi, c’est quoi la morale du truc ? Et en fait, je me suis nourri pendant 2-3 semaines et à la toute fin, ils m’avaient demandé la maquette pour lundi, et le samedi ou dimanche, je crois j’étais à 24 h près, je me suis dit, wow, en fait, il faut que je l’écrive ce soir. Donc, j’étais dans mon lit, j’allais m’endormir et je me suis dit, mais en fait, demain, j’ai ça, ça, et ça à faire, et si je ne l’écris pas ce soir, je ne vais jamais le faire. Du coup, je me suis levé, j’ai mis mon téléphone en mode d’avion et j’ai dit, je ne vais pas dormir tant que je n’ai pas un titre. Finalement, 2 heures, et c’était bon.
S : Après avoir nourri le truc, c’est important de le préciser pour ceux qui pensent qu’on écrit un texte en 30 sec sur un coin de table.
Y.S : En vrai, le plus gros, c’est avant d’écrire. Le plus gros travail quand tu écris, c’est de ne pas écrire
S : Donc, La Haine, c’est encore un palier dans ton avancée, qui tend vers quoi ?
Y.S : Franchement, j’en sais rien du tout, si je me projette. Je sais à quoi va ressembler 2024-2025, mais pour le reste, il faut se laisser un peu de surprise. Donc, en vrai, là, je me concentre sur les concerts, les projets, les chansons que je dois terminer et après, on verra la suite. Donc…Franchement, le bonheur, si c’est possible, évidemment
S : Tout simplement
Y.S : En ce moment, je ne sais pas si tu connais la série BoJack Horseman qui parle de la quête du bonheur, mais qui est très dark quand même. Elle m’inspire énormément. Je vais terminer la série et après, ça me donnera une meilleure idée de comment aller chercher le bonheur.
S : Merci beaucoup Youssef
Y.S : Avec plaisir, Scolti.
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