MALEEK

Malik Moujouil aka Maleek, 49 ans, vit à Roubaix et travaille au FLOW depuis 2015. Responsable du développement et des projets, il co-dirige la structure avec Sylvain Desplanques.
« Le FLOW est un équipement, un outil d’accompagnement, où on propose à des artistes un encadrement par des professionnels de la musique, de la danse ou des arts graphiques. Sur de la résidence, sur des formations, sur des temps de discussion. C’est aussi un outil de diffusion, nous avons une salle de spectacle, qui sert à des concerts, ou de lieu de diffusion de danse. »
En tant que co-directeur, Malik a une certaine liberté dans ses décisions, tout en restant aligné avec les objectifs culturels de la ville de Lille : « On a quand même une marge de liberté parce qu’on nous a pris aussi pour ça, pour notre sensibilité artistique, pour notre connaissance du réseau, de la culture Hip-Hop. » 
Le FLOW est en constante évolution, à l’image de la culture hip-hop : « J’aime à dire que le FLOW, comme c’est un endroit hip-hop, on est comme le hip-hop : en perpétuel mouvement, il faut qu’on soit à l’écoute de la société, de ce qui se fait. Il ne faut pas rester figé. »

 » 21 juin 1991, fête de la musique. Je prends un micro en public pour la première fois.

Et à partir de là, ça ne m’a pas lâché « 

Le hip-hop fait depuis toujours partie de sa vie avec des influences comme Public Enemy, NTM, ou encore IAM. Il découvre le rôle de MC à un moment précis de sa vie : « Le 21 juin 1991, je prends un micro pour la première fois. Et à partir de là, ça ne m’a pas lâché »

20 ans après, des dizaines de gros évènements comme « Battle of the year » au compteur, il est fier de dire « Je suis le MC qui a fait le Breaking aux Jeux Olympiques. Comme dirait Will Smith, « je suis une légende ». Je ne le dis pas d’habitude. Mais aujourd’hui, c’est collector parce qu’il ne sera pas à Los Angeles. »

Une fierté partagée avec ses racines « J’ai clamé haut et fort que j’étais du 59. C’était écrit sur mon maillot. »

Il explique : « savoir hoster, c’est-à-dire décoder ce qui se passe sur scène, donner envie au public, donner envie aux b-boys, aux b-girls de se dépasser, je pense que c’est ouvert. Moi, j’aimerais qu’il y ait beaucoup plus de filles, par exemple. Il y en a quelques-unes, je travaille avec ma collègue Naïma, qui elle aussi anime des battles, je trouve qu’elle a énormément de talent. »

Le parcours de Malik est marqué par son engagement pour la culture hip-hop et son développement au sein de la région. Il continue d’œuvrer pour la promotion et l’accompagnement des artistes, tout en restant fidèle aux valeurs du mouvement et de l’évolution au hip-hop.
« J’estime avoir ramené une partie de la culture parce que je suis, moi, un vrai soldat de cette culture. »

Lucile Baert


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