On the Wheels of Steals: la Technics SL1200 MK2 la platine qui a révolutionné la musique

Difficile d’imaginer qu’un appareil aussi banal qu’une platine vinyle ait pu être à l’origine d’un phénomène culturel et musical aussi monumental que le hip-hop. Dans les premiers temps, avant que la musique ne soit accessible par d’autres moyens, les clubs et discothèques se contentaient souvent d’utiliser des platines vinyles destinées à un usage domestique, et non professionnel, comme les modèles Garrard et les platines à entraînement par galet, qui étaient répandus à l’époque. Toutefois, ces équipements présentaient des désavantages significatifs pour les DJ, notamment une vitesse de lecture instable, un couple faible, une fiabilité médiocre et l’absence de fonction de contrôle de la vitesse de lecture.

L’avènement des platines à entraînement direct a éliminé ces faiblesses, marquant une révolution dans l’art du DJing et permettant l’émergence du hip-hop: le moteur est directement connecté au plateau garantissait une rotation à la fois plus précise et stable, un élément essentiel pour le DJing.

Grandmaster Flash

Technics a été un pionnier dans ce domaine, lançant le modèle SP-10 en 1970, suivi de près par le SL-1100 l’année suivante. C’est ce dernier modèle qui est entré dans la légende, notamment grâce à DJ Kool Herc et son usage novateur lors de la création du breakbeat. Sans la technologie d’entraînement direct de Technics et sa précision inégalée, Herc n’aurait pas pu créer des boucles rythmiques prolongées en mixant deux disques identiques, un style qui a transcendé les danseurs et posé les bases du rap.

Grand Wizzard Theodore

Rapidement adoptée par les DJ à travers le monde, la Technics SL-1200 est devenue un standard incontesté dans le domaine, appréciée pour sa robustesse, sa précision de lecture et son couple puissant, des qualités qui la rendent parfaite pour le scratch et le mixage. Même si elle était initialement destinée aux audiophiles, la SL-1200, sortie en 1972, a transformé l’écoute passive en une forme d’expression musicale active, donnant naissance au turntablism et reconnaissant le DJing comme un art à part entière. Grand Wizzard Theodore y réalise d’ailleurs le premier scratch de l’histoire. Cependant, c’est Grandmaster Flash, son mentor, qui a réellement révolutionné l’art du DJing, ouvrant la voie à une nouvelle ère de créativité et de technique. Ses méthodes surpassaient largement celles de Kool Herc grâce à l’innovation d’un équipement sur mesure et l’emploi de deux platines Technics SL1200 MK2. Inspiré par les précurseurs du DJing de la scène disco, il a apporté une précision exceptionnelle dans l’art de marier les breaks et de synchroniser les rythmes entre deux vinyles. La rapidité d’exécution de Flash, remarquable pour l’époque, lui permettait de remixer en temps réel les morceaux qu’il passait. Son expertise en matière de DJing a été consacrée par la sortie de The Adventures of Grandmaster Flash on the Wheels of Steel en 1982 sous le label Sugar Hill Records. Ce morceau de sept minutes, mélangeant scratchs, cuts, mixages, boucles de rythmes et passages enchaînés, a exposé de nombreux auditeurs aux techniques avancées du scratch.

Dirty Swift

It’s hard to imagine that a device as commonplace as a turntable could be the origin of a cultural and musical phenomenon as monumental as hip-hop. In the early days, before music became accessible through other means, clubs and discos often relied on turntables designed for home use, rather than professional use, such as the Garrard models and belt-driven turntables that were prevalent at the time. However, these devices had significant drawbacks for DJs, including unstable playback speed, low torque, poor reliability, and the absence of a pitch control function.

The advent of direct drive turntables eliminated these weaknesses, marking a revolution in the art of DJing and enabling the emergence of hip-hop: the motor is directly connected to the platter, ensuring both more precise and stable rotation, an essential element for DJing.

Technics has been a pioneer in this field, launching the SP-10 model in 1970, closely followed by the SL-1100 the following year. It is this latter model that has entered legend, notably thanks to DJ Kool Herc and his innovative use during the creation of breakbeat. Without Technics’ direct drive technology and its unmatched precision, Herc would not have been able to create extended rhythmic loops by mixing two identical records, a style that transcended dancers and laid the foundation for rap.

Quickly adopted by DJs around the world, the Technics SL-1200 has become an undeniable standard in the field, appreciated for its robustness, reading precision, and powerful torque—qualities that make it perfect for scratching and mixing. Although it was originally intended for audiophiles, the SL-1200, released in 1972, transformed passive listening into a form of active musical expression, giving birth to turntablism and recognizing DJing as an art in its own right. Grand Wizzard Theodore indeed performed the first scratch in history on it. However, it was Grandmaster Flash, his mentor, who truly revolutionized the art of DJing, paving the way for a new era of creativity and technique. His methods far surpassed those of Kool Herc thanks to the innovation of custom equipment and the use of two Technics SL1200 MK2 turntables. Inspired by the disco DJing pioneers, he brought exceptional precision to the art of blending breaks and synchronizing rhythms between two vinyl records. Flash’s execution speed, remarkable for the time, allowed him to remix the tracks he played in real-time. His DJing expertise was celebrated by the release of The Adventures of Grandmaster Flash on the Wheels of Steel in 1982 under the Sugar Hill Records label. This seven-minute track, blending scratches, cuts, mixes, rhythmic loops, and seamless transitions, exposed many listeners to advanced scratching techniques.


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