On nous vend le trafic de drogue comme un moyen de faire de l’argent facile. Vous trouvez que c’est facile vous ? Vivre dans la peur toute la journée, devenir paranoïaque, dans l’incertitude permanente, et consommer la substance que l’on vend dans l’espoir d’apaiser sa douleur d’exister… c’est ça pour vous, la facilité ? Et quand vos performances laissent à désirer, comment ça s’passe, hein ? Quand vous vous faites coffrer ou que vous égarez une plaquette, c’est pas chez la R.H qu’on vous envoie ! Vous finissez dans le coffre d’une bagnole, carbonisés comme des putains de côtes à l’os !
On vous crache ce lifestyle de rat d’égout à la gueule, on vous force à porter des survêts éclatés et des baise-en-ville de contrefaçon, on vous jette sur le corner et un beau jour, quand enfin vous devenez solvable, vous recevez une jolie surprise dans votre boîte aux lettres ! Toutes les prunes que vous vous prenez en guettant les alentours, le cul vissé dans votre chaise pliante, elles s’effacent pas comme par magie du jour au lendemain ! Dieu pardonne, les impôts pas ! Vous pensez baiser le système, mais finalement c’est le système qui vous la fout profond. Et au milieu de ce marasme intellectuel, le rap mainstream agit comme un biais de confirmation. C’est pas juste de la musique, c’est pas juste de la culture, c’est l’usine de fabrication des futurs vache-à-laits de la République et autres préparateurs de commandes et livreurs Uber Eats.
Et au fait : elles sont pas tombées « love d’un voyou » ; elles sont aussi matrixées que vous !
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