Dernière semaine de Juillet 2018. Dans les grandes villes américaines surgissent des installations gonflables représentant la tête dorée de Travis Scott, prélude à la sortie de l’album “ASTROWORLD”, sur la cover duquel on retrouvera cet élément qui a marqué les esprits, issu d’un cliché du fantasque David LaChapelle.
L’ambiance : une fête foraine, mêlant innocence et joie au mystère que dégueule la bouche de Travis dans un nuage de fumée flamboyante, porte d’entrée pour un grand huit à sensations. Voilà ce que verra le grand public. Parce qu’il existe à l’origine une 2ème cover, nocturne, plus sombre, plus érotique, mettant en scène la chanteuse transgenre Amanda Lepore, muse du photographe, que le rappeur décidera de ne pas utiliser, et qui sera effacée de l’image en post-prod, ce qui vaudra à Scott des accusations de transphobie. David LaChapelle viendra à sa rescousse, en claudiquant, pour dire que le mannequin éclipsait les autres, et que la haine n’était pas le sujet. Cet hommage rendu au Six Flag Astroworld, parc d’attractions de Houston qui a marqué l’enfance de Jacques Bermon Webster II, est souligné par la vivacité des couleurs qui caractérise le photographe de Fairfield, Connecticut.
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